Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne
165 guides
Les derniers légumes des cultures printanières récoltés, nettoyez le terrain des restes de végétaux ou des tuteurs (rames de pois). Ne portez sur le tas de compost que les végétaux sains, au moins en apparence. Si vos plantes ont été victimes de maladies ou d'insectes parasites, il vaut mieux les détruire, par mesure de précaution, de préférence en les brûlant. C'est la méthode la plus efficace pour vous débarrasser des œufs et larves d'insectes indésirables ou des champignons qui peuvent continuer à émettre des spores.
Ratissez la planche de culture. Il est inutile de bêcher à nouveau. Vous avez déjà travaillé le sol au printemps, d'autant plus que les plantes précédentes ont ameubli le sol par leur système racinaire. Contentez-vous de passer la griffe (que l'on appelle encore croc dans certaines régions).
Toutes les cultures qui sont disposées en rang ou les légumes plantés individuellement (artichaut, rhubarbe) doivent être binées une ou deux fois pour plusieurs raisons.
Le paillage est un excellent moyen pour espacer considérablement les arrosages. De très nombreux matériaux de couvertures sont à votre disposition. Si certains paillis sont entièrement gratuits comme la tonte de gazon, les résidus de taille de haie broyés, les fougères, d'autres sont à se procurer auprès des distributeurs de jardinage : paillettes de chanvre ou de lin, cosses de cacao, ou encore galets.
Le paillage limite aussi l'effet de tassement des pluies, protège le sol (et sa microfaune) de la chaleur qui peut être très importante en journée, et freine la pousse des mauvaises herbes. Si vous utilisez la tonte fraîche de votre pelouse, ne dépassez pas 3 ou 4 cm d'épaisseur.
L'irrigation est un des travaux importants de l'été. Arrosez votre potager le soir ou très tôt le matin pour éviter le gaspillage. Un système d'arrosage automatique est une solution à envisager dans le cas d'une absence prolongée.
Si vous utilisez un arrosage par tuyau microporeux ou un arrosage goutte à goutte, assurez-vous de temps à autre que l'arrosage s'effectue convenablement tout le long du tuyau ; ce type d'arrosage convient bien pour les légumes plantés en lignes : haricots, poireaux, laitues. N'oubliez pas qu'en arrosant les plantes à leur pied, vous limiterez la pousse des mauvaises herbes (en plus d'économiser l'eau).
Traitez contre les maladies, notamment mildiou et oïdium. C'est en juillet qu'apparaît le mildiou sur les légumes, redoutable maladie favorisée par la chaleur et l'humidité. Traitez après chaque pluie à la bouillie bordelaise ou au purin de prêle. N'attendez pas que la maladie s'installe pour la combattre : pulvérisez du purin sur vos légumes toutes les 3 semaines, notamment sur les tomates et les pommes de terre.
En cas de maladie avérée, supprimez sans hésiter les feuilles atteintes. Surveillez l'apparition des doryphores sur les feuilles de pomme de terre. Retirez les manuellement, détruisez les œufs. Procédez de même pour les chenilles ou les œufs de la piéride du chou.
Le tas de compost doit être retourné 2 ou 3 fois durant son cycle, afin de l'aérer et de permettre aux bactéries aérobies de faire leur travail convenablement sinon, ce sont desbactéries anaérobies qui se développent et votre compost pourrit au lieu d'évoluer en terreau. Le tas de compost en formation doit toujours être légèrement humide. Arrosez-le si nécessaire.
Au début de l'été, pincez ou taillez les légumes qui le nécessitent pour avoir une mise à fruit plus rapide : tomates, aubergines, melons, courges. Plus tard, lorsque les fruits auront bien grossi, vous placerez sous chaque melon, courge ou potiron une tuile ou une planchette pour les préserver de l'humidité du sol.
Attachez les tiges de tomates à leur tuteur au fur et à mesure de leur croissance. Sur les plantes aromatiques, éliminez les inflorescences dès leur apparition pour conserver aux feuilles tout leur arôme.
En été les mauvaises herbes poussent moins rapidement qu'au printemps. Continuez néanmoins de désherber régulièrement, soit à la binette en coupant les plantes à ras du sol s'il est sec, soit en arrachant les plantes à la main si la terre est humide.
C'est à la fin du printemps et au cours de l'été que l'on récolte les plantes pour faire du purin ou d'autres extraits végétaux : ortie, consoude, tanaisie fougère...Ces extraits peuvent enrichir le sol en éléments nutritifs ou renforcer les défenses naturelles des plantes de votre jardin.
Une fois coupées, les orties ont l'avantage de repousser dans le courant de l'été, rendant ainsi possible une deuxième récolte.
Semez les radis d'hiver (rose de chine, radis noir ), la mâche, les épinards, les navets. Eclaircissez les plantes en surnombre dans les semis réalisés les semaines précédentes : carottes, betteraves, salades, poireaux, navets. Buttez les poireaux et les choux d'automne. Faites blanchir les cardons, les céleris branches et les chicorées frisées et scaroles.
Pour éviter de laisser à découvert les planches nouvellement libérées, semez dès la fin de l'été un engrais vert comme la féverole, la vesce ou la moutarde blanche que vous enfouirez superficiellement, après broyage, au début du printemps prochain. Cette occupation du sol en hiver permet d'éviter la perte des éléments nutritifs et de conserver la fertilité du sol.
Récoltez en fonction de la maturité des légumes et au fur et à mesure de vos besoins. Pour la conservation, récoltez sauge officinale et thym, faire sécher en bouquets suspendus à l'envers ou sur une claie, dans un endroit sec et à l'ombre.
L'ail, l'oignon et l'échalote doivent être récoltés dès que les feuilles commencent à jaunir. N'attendez pas qu'elles soient toutes sèches. Les anciens vous diront qu'ils ne doivent pas être arrosés par les pluies d’août.
Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne, 165 guides
Haut comme trois pommes, je travaillais déjà au jardin familial. C'est peut-être de là qu'est né mon intérêt pour les plantes et le jardinage. Il était donc logique pour moi de suivre des études à la fois en biologie végétale et en agronomie. Accédant à la demande de divers éditeurs, j'ai écrit en 25 ans de nombreux livres sur la thématique des plantes, des champignons (un sujet qui me tient à cœur), essentiellement des guides d'identification dans un premier temps, mais très vite aussi par la suite, sur le jardinage, renouant ainsi avec la première passion de mon enfance. J'ai aussi collaboré régulièrement à plusieurs magazines spécialisés dans le domaine du jardinage ou plus généralement de la nature. Comme il n'y a pas de jardinier sans jardin, c'est dans un petit coin de l'Auvergne que je cultive le mien depuis 30 ans et où je mets en pratique les méthodes de culture que je vous conseille.